Corcovado • Le dernier spot publicitaire de la Rai, la télévision italienne, pour promouvoir sa couverture du Mondial 2014, n’était pas du goût de l’archidiocèse de Rio. Dans ce clip, le Christ Rédempteur se voyait affublé d’un gigantesque maillot de l’équipe d’Italie. Après avoir un temps menacé de traîner la chaîne devant les tribunaux, une solution financière «à l’amiable» va sans doute être trouvée.

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Détenteur des droits d’image du Christ Rédempteur qui domine la «Cité Merveilleuse», l’archidiocèse avait indiqué qu’elle s’était sentie «offensée» de voir, dans un spot publicitaire destiné à promouvoir la couverture de la Coupe du Monde, le fameux Corcovado revêtu du maillot bleu de la Squadra Azzura, la sélection italienne.

Menaçant dans un premier temps de poursuivre en justice la Rai contre une instrumentalisation blasphématoire de la célèbre statue, l’archidiocèse de Rio, par la voix de ses avocats, avaient évoqué une demande d’indemnisation de 7 millions d’euros. Mais il a revu cette somme à la baisse. «L’archidiocèse n’a pas l’intention de tirer un quelconque bénéfice de cette affaire, a précisé Maître Alexandro Maria Tirelli, l’un des avocats de l’Église. Et recherche une solution de conciliation.»

«Profondément offensé», aux dires de l’avocat de l’Eglise brésilienne Rodrigo Grazioli, l’archidiocèse a précisé que les dommages et intérêts d’un tel procès seraient reversés à une œuvre de bienfaisance.

Accord à l’amiable de 500’000 euros?

D’après ce dernier, la somme serait ainsi plus proche de 500’000 euros. «Il s’agit d’un montant symbolique en relation à un dommage réel et qui sera reversé à des oeuvres caritatives à Rio de Janeiro, comme cela est déjà arrivé dans d’autres cas, dans lesquels l’image du Christ Rédempteur avait été utilisée.»

Selon l’avocat, la RAI a voulu démontrer sa bonne foi, en retirant la publicité de l’antenne et en se mettant à la disposition de l’archidiocèse pour un accord économique dès la semaine prochaine. «Nous allons conclure un accord à l’amiable, en nous asseyons autour d’une table et pas devant un juge, a indiqué Maître Alexandro Maria Tirelli. Cette histoire ne fait de bien à personne. Elle n’a fait que créer des problèmes et des incompréhensions.»

Réactions sur les réseaux sociaux

Sur les réseaux sociaux, le débat concernant le bien fondé de la publicité a pris de l’ampleur après la demande d’indemnisation de la part de l’archidiocèse de Rio. Certains internautes ont déclaré que la RAI avait «marqué un but contre son camp», en jugeant le spot publicitaire méprisant et irrespectueux à l’égard de l’image du Christ. D’autres ont estimé qu’il s’agissait d’une question sans importance au regard des problèmes qui touchent les gens qui vivent dans les favelas de la ville.